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Vers la résorption du trou dans la couche d'ozone

Dans son rapport d’évaluation quadriennal sur les substances qui appauvrissent la couche d’ozone, l'ONU constate que l’élimination progressive de près de 99% des substances interdites qui détruisent l’ozone a permis de préserver la couche d’ozone et contribué de façon notable à sa reconstitution dans la haute stratosphère. réduisant d'autant l’exposition humaine aux rayons ultraviolets (UV) nocifs du soleil.
Le rapport émet même une conclusion optimiste " Si les politiques actuelles restent en place, la couche d’ozone devrait retrouver les valeurs de 1980 d’ici environ 2066 au-dessus de l’Antarctique, 2045 au-dessus de l’Arctique et 2040 dans le reste du monde.

"On ne saurait trop insister sur l’impact du Protocole de Montréal sur l’atténuation du changement climatique. Au cours des 35 dernières années, le Protocole est devenu un véritable fer de lance de la défense de l’environnement », a déclaré Meg Seki, Secrétaire exécutive du Secrétariat de l’ozone du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).

Rappelons nous l'histoire mouvement de la lutte contre la formation du trou dans la couche d'Ozone. 

En 1974, deux chercheurs américains de l'Université d'Irvine font une découverte stupéfiante tout autant qu'inquiétante. Sherwood Rowland découvre que la concentration en ozone au dessus de l'Antarctique décroît depuis les années 50 de façon alarmante durant le printemps austral.   Les CFC atteignant la haute atmosphère y dégagent du Chlore, lequel se recombine avec l'ozone, détruisant la couche protectrice qui depuis trois milliards d'années protège les créatures vivantes des rayons ultraviolets. Le risque d'explosion exponentielle du nombre de cancer de la peau est vertigineux et situé dans un horizon de temps très courts.

Les deux chercheurs Mario Molina et Sherry Rowland affrontent l'hostilité des lobbies, l'incrédulité des milieux académiques et les moqueries des politiques. Mais petit  à petit les deux chercheurs arrivent à mobiliser des citoyens sensibles à l'environnement, des pacifistes et des artistes. 

En mars 1985, 20 pays signent la convention de Vienne pour la couche d'ozone en disant que la destruction de la couche d'ozone serait désastreux. Mais sans prendre de mesure.

En mai 1985 coup de tonnerre, Jonathan Shanklin, dirigeant l'unité météorologique de monitoring de la couche d'ozone au sein de l'équipe britannique de surveillance de l'Antarctique découvre que la couche d'ozone a diminué moitié entre 1970 et 1985.

Le traité de Montréal est signé le 16 septembre 1987. Il sera ensuite ratifié par 196 États et entrera en vigueur le 1er janvier 1989.
Outre l'urgence du sujet, le fait que l'accord distingue dans son article 5 les pays selon leur niveau de développement et selon que le niveau calculé annuel de consommation des substances réglementées de l'annexe A soit inférieur à 0,3 kg par habitant à la date d'entrée en vigueur du Protocole, permet une efficacité opérationnelle du texte et une adhésion large des états.

Ainsi les pays développés doivent éliminer progressivement les chlorofluorocarbures (CFC) en 1993 pour atteindre en 1998 une réduction de 50 % par rapport aux niveaux de consommation de 1986. En vertu de cette première version de l’accord, les CFC et les halons sont les seules substances appauvrissant la couche d’ozone (SACO) prises en compte.

35 ans plus tard, la bataille est en passe d'être gagnée. Espérons que les Etats finiront par être aussi actif s'agissant du réchauffement climatique.

Le protocole de Montréal s'y est même attelé dans son amendement de Kigali, a inclus dans ses interdictions les HFC qui non seulement détruisent la couche d'ozone mais ont également un haut pouvoir à effet de serre. L'application de l'amendement de Kigali devrait contribuer à une hausse moindre de 0,3°C à 0,5°C. Tout est bon à prendre devant l'Urgence pour le Climat et l'Urgence pour l'Humanité.

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