One Ocean Summit : O décision ?
La promesse par l'ONU de cartographier 80% des fonds océaniques d'ici 2030 et un vague consentement pour négocier entre 40 pays un accord sur la Haute mer qui par définition concerne tous les pays... Le bilan de ce One Ocean Summit de Brest est bien maigre, si ce n'est que les États sont présents, qu'ils ont discuté et que le sujet des océans est abordé à défaut d'être traité.
Pourtant le site de l'événement, prenant acte que l’océan couvre plus de 70 % de la surface de notre planète, constatait que l'océan reste trop souvent en marge des grands rendez-vous de l’agenda international et européen. Aussi ce « One Ocean Summit » placé dans le cadre de la Présidence française du Conseil de l’Union européenne etait organisé avec le soutien des Nations Unies pour mobiliser la communauté internationale et agir concrètement à réduire les pressions environnementales. Il avait pour objectif de relever le niveau d’ambition de la communauté internationale sur les sujets maritimes et de traduire en actions concrètes notre responsabilité partagée sur l’Océan. Il avait été annoncé lors du Congrès Mondial de la Nature en septembre dernier à Marseille.
De fait ce sommet sera resté au niveau des causeries internationales sans portée concrète. Hélas !
Hélas, parce que les océans sont responsable des grands équilibres climatiques et pourvoyeurs de ressources alimentaires importantes.
L'atmosphère et océan echangent en permanence de l'eau via le cycle d'évaporation et de précipitations. Les eaux qui retombent en précipitations ruissellent et rejoignent les rivières, les fleuves et in fine les océans. 97% des eaux se trouvent ainsi dans les océans. Le cycle de l'eau influence les sécheresses et les intempéries.
Les océans remplissent également de nombreux autres services à notre planète.
Ainsi l'océan Arctique founit des eaux pour former la banquise de qui joue un rôle de bouclier thermique par réverbération, réduisant d'autant le réchauffement terrestre.
Les océans subissent et absorbent le réchauffement climatique. Ceci conduit à une augmentation thermique de l'océan 0,88°C constatée depuis le début de l'ère industrielle (Giec 6a). Alors que la Terre s'est globalement réchauffee de 1,59°C. En effet ce phénomène s'accompagne d'une montée des eaux (20 centimètres actuellement) car une partie de l'augmentation de la température est convertie en volume (selon la fameuse équation PV=nRT)
Les océans absorbent également 25% de nos émissions de CO2. Ceci conduit à une acidification de l'océan et corrélativement une baisse de l'oxygénation. Or certaines espèces de planctons ne supportent pas l'acidification. Ceci rejaillit sur la chaine alimentaire et donc sur la biodiversité marine. De plus l'acidification est une menace pour les animaux à coquille osseuse
A noter également que la différence de salinité au sein des masses océaniques provoque un vaste courant marin qui circule tout au long de la terre et provoque un brassage des masses d'eaux qui agit comme un régulateur thermique. Ainsi il est fait plus chaud dans le bordelais qu'à New York alors qu'ils sont aux mêmes latitudes.
Urgence Climat Urgence Humanité prépare une vidéo pédagogique sur le sujet. A voir prochainement sur notre chaîne YouTube.