Le réchauffement climatique au cœur de notre système sociétal et économique
Le réchauffement climatique n'est pas une question périphérique que l'on peut traiter séparément des sujets principaux économiques, sociétaux ou géopolitiques.
La crise en Ukraine, suite à l'agression inadmissible du maître du Kremlin contre un état souverain et démocratique, vient nous le rappeler de façon criante.
Le réchauffement climatique est une conséquence du fonctionnement de notre système social et économique. Il n'apparaît pas parce des pollutions sont émises marginalement mais parce que notre système fonctionne sur l'exploitation gracieuse pour l'enrichissement de quelques uns des principales ressources de la planète, parce qu'il survit par un consumérisme inconséquent, parce qu'il présuppose de fermer les yeux sur les agressions environnementales.
Prenons l'exemple du gaz, sur la dernière décennie la réglementation thermique, sous l'impulsion de lobbies pétro-gaziers puissants, ont sur-favorisé le développement du gaz dans le résidentiel, accroissant d'autant notre dépendance au gaz. Même si la géographie de la France et une certaine prudence contractuelle situe à 17% notre dépendance des approvisionnement russes.
En Allemagne cette dépendance est de 55% principalement du fait du choix des responsables politiques de faire du gaz l'énergie intermédiaire de la transition énergétique.
Que le gaz ait sa place dans un mix-énergétique de transition, notamment en substitution du charbon ou du pétrole, cela se conçoit.
Mais la lenteur de la transition est désespérante et conduit à accentuer les dépendance des États vers certains pays détenteurs de ressources rares.
Pire, la mondialisation des échanges qui s'est caractérisée par une externalisation des emplois, a amené de nombreux pays à dépendre de pays lointains pour une ressource qui pourtant n'est pas rare : la main d'œuvre. Induisant même du chômage avec son lot de souffrance humaine et sociale.
Nous aurions posé le vrai coût des tonne ms de CO2 ou de CH4 émises, le vrai coût des dégâts environnementaux, nous n'aurions jamais délocalisé ainsi les emplois. Car en plus d'être une gabegie humaine c'est une aberration environnementale.
Apporter des réponses au réchauffement climatique ce n'est ni une lubie écologiste ni un travail de guérisseur de la planète, ce devrait être la colonne vertébrale de l'agir dans une société moderne, responsable, humaniste et préoccupé de son harmonie avec l'environnement qui est notre maison commune.