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COP25

Ce 2 décembre 2019 s'ouvre à Madrid (*) la COP25. Ces conférences (COnférence des Parties) sont un processus international annuel, initié à l'issue du Sommet de la Terre en 1992 à Rio où 178 chefs d’État réunis avaient alors adopté l'agenda 21 pour résoudre les questions climatiques que la Planète affronterait au 21ème siècle. Ainsi chaque année les Etats, mais également les différentes parties concernées, associations ou entreprises, se réunissent pour prendre des engagements afin d'agir pour la réduction des risques climatiques.

Force est de constater que le compte n'y est pas ! Et que les déclarations d’intentions ne sont pas suivi d'effet. Depuis 1992 nos émissions de CO2 au lieu de diminuer ont augmenté de plus de 66% !

Ainsi le protocole de Kyoto rédigé lors de la COP3 en 1997 qui fixait un cadre d’évolution des émissions de CO2 dans une fourchette de -8% à +10% pour les 30 pays les plus industrialisés n'a été ratifié qu'en 2005 !

Les déclarations de principes lors de la COP21 visant à limiter la hausse de la température globale terrestre à +2°C et si possible +1,5°C ne se traduisait dans les accords de Paris signés alors par une somme des engagements des Etats traçant une perspective de +3,2°C ! Pire nous sommes quatre ans plus tard sur une trajectoire de +4,7°C.

C'est dire que la situation est urgente ! Car les émissions de CO2 sont un processus cumulatif. Ce que nous émettons se stocke dans l’atmosphère durant plus de soixante-dix ans. Ainsi le dernier rapport intermédiaire du GIEC évalue la capacité de l’atmosphère à accueillir le CO2 que nous émettons à hauteur de seulement 11 années d’émissions avant d’atteindre le seuil qui déclenchera une hausse globale des températures de +1,5°C (ce qui signifiera des hausses journalières bien supérieures à +10°C à certaines périodes de l’année). Dit autrement il nous reste 10 ans pour réduire de 45% nos émissions de CO2 si nous voulons éviter les conséquences dramatiques qui en résulteront. Or sur les 10 dernières années nous avons chaque année augmenté nos émissions annuelles de +1,5°C chaque année ! Si mathématiquement rien n'est à ce stade impossible, inverser la tendance est un défi colossal et d'une extrême urgence. Lancé à pleine vitesse contre un mur, continuant à accélérer, il nous faut instamment passer la marche arrière.

(*) (L’Espagne a accepté au dernier moment de se substituer au Chili, lequel vu sa situation politique, a renoncé à organiser la COP25 dans son pays, comme initialement prévu.)

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