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Cop21 : 5 ans pour faire quoi ?

Depuis quelques heures, une partie de notre planète commune est entrée dans sa dernière journée de décembre, marquant ainsi l’achèvement imminent de l’année 2020 : 5 ans se seront écoulés depuis les accords de Paris, lors de la COP21, où les États du monde avaient signé une feuille de route pour endiguer le réchauffement climatique qui perturbe les équilibres de la planète et accumule les menaces sur l’humanité. Ainsi un cap était fixé et deux échéances : 2030 pour réduire de 45% nos émissions de CO2 et 2050 pour atteindre la neutralité carbone, double condition sine qua non pour pouvoir juguler la montée des températures à +1,5°C !

Hélas, les promesses n’obligent que ceux qui les croient. 5 ans après 2015, soit au tiers de la feuille de route, le bilan n’est guère encourageant. Pour la France, c’est désormais hélas acquis, 2020 est l’année la plus chaude jamais mesurée : la température moyenne annuelle se chiffre désormais à 14°C, soit +1,5°C de plus que la normale. Le point que beaucoup espéraient ultime est atteint, à peine cinq ans après l’accord de Paris.

Fortuitement, il ne s’agit que de la température localisée à un pays. Au niveau mondial la hausse n’est que de +1,2°C. Il nous reste donc encore une toute petite marge mondiale… pour éviter l’emballement climatique au-delà duquel les conséquences s’intensifient.

En 5 ans, la concentration de CO2 dans l’atmosphère est passée de 402 ppm à 414 ppm, soit une hausse de 10%, si l’on se réfère à la concentration de référence 280 ppm avant l’ère industrielle.

Ainsi alors que nous avons signé depuis 5 ans un accord pour appuyer les freins des émissions de CO2, les gouvernements ont allègrement appuyé sur l’accélérateur.

Et les conséquences climatiques que nous mesurons chaque jour davantage ne sont rien au regard de ce qui nous attend si nous franchissons le cap mondial des +1,5°C. Sécheresses, inondations, vents violents et ouragans, crise de l’alimentation en eau, désertification, migration climatique, développement de nouvelles maladies épidémiques… la liste des cataclysmes est si longue qu’un article ne suffirait à les décrire.

Pourtant au-delà du terrible spectacle de l’incurie des dirigeants à prendre à bras le corps la gravité du problème, quelques signaux encore faibles mais existants apparaissent comme des lueurs d’espoir.

Déjà l’Europe qui, prenant acte de l’insuffisance de son action au cours des 5 années écoulées, a porté son ambition à -55% pour 2030 et réaffirmé son objection de neutralité carbone en 2050, s’obligeant ainsi à mettre les bouchées doubles et à rattraper le temps perdu.

Ensuite les USA dont le Président élu, Joe Biden, a annoncé que l’une de ses premières mesures serait de revenir au sein de l’accord de Paris, réinstallant les USA dans la lutte contre le réchauffement climatique avec une ambition affirmée d’atteindre la neutralité carbone en 2050.

Enfin c’est une petite musique chinoise qui s’est mise à l’ouvrage, bien que n’ayant pris que des engagements très modestes, et qui désormais parle de viser la neutralité carbone pour 2060.

En conjuguant ces 3 ambitions… on se rapproche d’un alignement des planètes pour tenir notre objectif planétaire.

Formulons le vœu puissant que 2021 nous apporte des actes tangibles qui démontrerons que nous sommes enfin entrés sur le chemin qui nous préservera d’une issue catastrophique. Puisse 2021 être l’année de la prise en compte de l’Urgence pour notre planète qui est une Urgence pour l’Humanité.

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